13 décembre 2023
Le Salut visible

Luc 2:25
Et voici, il y avait à Jérusalem un homme qui s’appelait Siméon, et cet homme était juste et pieux, attendant la consolation d’Israël, et le Saint-Esprit était sur lui.

Il y a des gens qui font partie de l’histoire de Noël mais qui sont souvent oubliés chaque fois que l’histoire est racontée. Siméon est l’un de ces oubliés.

La naissance de l’enfant Jésus a eu lieu dans un environnement social, culturel et politique difficile qui doit toujours être pris en compte lorsque nous voulons comprendre l’impact que sa naissance a eu à ce moment particulier.

Israël était un pays occupé. D’une certaine manière, le pays était presque toujours occupé. À l’époque de la naissance de Jésus, les Romains étaient la puissance occupante, César Auguste, l’empereur romain, dirigeant leur destin, du moins c’est ce qu’il pensait. C’est cette occupation romaine et la volonté de César Auguste d’augmenter et d’améliorer l’assiette fiscale qui ont conduit à l’accomplissement d’un élément essentiel de la prophétie de l’Ancien Testament. Comme nous l’avons vu hier, le Messie est né à Bethléem à la suite du recensement, le recensement était stratégique pour le plan fiscal de César Auguste, Dieu l’a utilisé pour son plan, pour notre salut.

Les circonstances dans le pays étaient difficiles, il y avait des tensions entre les citoyens et les autorités et les plus critiques étaient les tensions causées par l’accord de partage du pouvoir entre les autorités juives et les autorités romaines. Les dirigeants juifs, le Sanhédrin, avaient encore un certain pouvoir, un certain pouvoir de gouvernement local, mais ils étaient soumis au pouvoir suprême des Romains.

Aujourd’hui, il y a tellement de défis sociaux, économiques et politiques dans nos pays  que nous sommes souvent préoccupés par notre sort et notre qualité de vie comme l’étaient les Juifs sous les autorités romaines à l’époque. Pour beaucoup de ceux qui lisent la dévotion aujourd’hui, il n’y a peut-être pas de puissance politique occupante qui dirige le pays, mais les circonstances restent difficiles et, dans certains cas, se détériorent.

Dans Actes 17 :26-27, l’apôtre Paul, parlant à Athènes, a dit ceci au sujet des nations : « Il a fait d’un seul sang toutes les nations des hommes pour qu’elles habitent sur toute la surface de la terre, et il a déterminé les temps fixés d’avance et les limites de leurs demeures, afin qu’elles cherchent le Seigneur, dans l’espoir qu’elles le cherchent à tâtons et qu’elles le trouvent.  bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous. En d’autres termes, les nations, ma nation, votre nation, nos nations sont une partie spécifique du plan de Dieu pour la rédemption. Notre recherche d’une relation avec Dieu est souvent liée à l’expérience nationale.

Écrivant beaucoup plus tard, après la naissance de Jésus, et après les autres événements critiques de sa vie, comme la crucifixion, la résurrection et l’ascension, les apôtres étaient encore préoccupés par les questions de la vie nationale.

Pierre a écrit : « Soumettez-vous donc à toutes les ordonnances de l’homme pour l’amour du Seigneur, soit au roi en tant que suprême, soit aux gouverneurs, comme à ceux qu’il envoie pour le châtiment des malfaiteurs et pour la louange de ceux qui font le bien. » 1 Pierre 2 :13-14.

C’est pourquoi j’exhorte tout d’abord à ce que des supplications, des prières, des intercessions et des actions de grâces soient faites pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie tranquille et paisible en toute piété et révérence. 1 Timothée 2 :1-2

Les Juifs avaient désespérément besoin d’être délivrés, et beaucoup priaient pour cela. Cela peut être vu partout dans l’histoire de Noël, et c’est ce que nous voyons Siméon faire alors qu’il attendait le Messie du Seigneur. Siméon était pieux et portait un fardeau pour sa nation et pour son peuple et avait reçu de Dieu la promesse qu’il ne mourrait pas avant que ses yeux n’aient vu la réponse de Dieu à sa prière pour la nation.

Le vieux prêtre Zacharie, si vous vous souvenez, alors qu’il priait pour avoir un fils, priait aussi pour le sort de la nation et il a reçu la première notification que la réponse de Dieu aux problèmes auxquels ils étaient confrontés était en route. En faisant rapidement une rétrospection, nous savons que la dernière apparition enregistrée de Gabriel avant de parler à Zacharie, était à Daniel qui priait à l’époque pour le destin de sa nation. Abraham aussi intercéda pour un peuple, lorsqu’il eut une visitation divine.

Nous ne pouvons pas dissocier notre foi et nos activités religieuses du destin de la nation et de ceux qui la dirigent. Cependant, trop souvent, de nos jours, les dirigeants de l’église veulent fréquenter les dirigeants politiques, mais dépensent très peu pour intercéder pour la nation et diriger l’église dans une intercession régulière pour la culture, la société, l’économie, le système judiciaire, etc.

Dans le cantique « Descends Jésus », l’aveugle José Feliciano a lancé un appel à Jésus : « Ne veux-tu pas aider à nettoyer la terre / Du feu et de l’épée ? » José ne peut pas voir physiquement, mais il pourrait certainement voir. Nous pouvons voir, mais pouvons-nous voir.

Siméon a vu ce qui se passait autour de lui et a prié jusqu’à ce qu’il voie la réponse de Dieu. Nous devrions faire quelque chose à propos de ce que nous voyons dans la nation, afin que nous puissions aussi voir le salut de Dieu.

Réfléchissez à ces choses:

1. Quelle part de votre temps de prière personnel est consacrée aux questions de la vie nationale et à vos dirigeants nationaux?
2. Comment prions-nous pour la ou les nations en tant qu’église?
3. Quelles sont les choses que vous observez dans la vie nationale qui démontrent que Dieu est à l’œuvre dans la nation aussi bien que dans le cœur de chacun?

Objectif de la prière:
Prions aujourd’hui pour notre nation et pour nos dirigeants, chacun par son nom.

Dans sa grâce
Pasteur Alex

Traduit de l’anglais au français par Jhonson Alexandre