14 décembre 2023
Partir en paix

Luc 2:29
Seigneur, maintenant tu laisses ton serviteur s’en aller en paix…

En Guyane, chaque année, le jour de Noël, les médias se précipitent dans les hôpitaux pour prendre des photos des bébés du jour de Noël et de leurs mères. Souvent, des représentants d’entreprises qui produisent ou fournissent des produits pour bébés se présentent également pour distribuer des paniers aux mères et promouvoir leurs produits. C’est une période passionnante pour les mères, les hôpitaux et beaucoup d’entre nous qui lisons leurs histoires dans les journaux.

Beaucoup de gens meurent aussi le jour de Noël, mais il n’y a pas d’accent là-dessus, la vie continue. Nous ne voulons pas gâcher une bonne fête d’anniversaire avec la triste nouvelle de la mort, mais la réalité de la vie est que c’est un sac mélangé. Le sage de l’Ecclésiaste a dit qu’il y a « un temps pour naître, et un temps pour mourir » ; Ecclésiaste 3 :2. Mais quand il y a de la joie dans la maison, nous cherchons à étouffer le chagrin.

Le vieux Siméon, dont nous avons parlé hier, n’avait pas le temps pour cela. Il avait attendu toute une vie et était clairement sur sa dernière et le savait. Ainsi, au milieu des joies de l’accouchement, lors de la première visite de la nouvelle mère au temple, Siméon tient l’enfant dans ses bras et se tourne vers Dieu dans la prière. Il commence par des mots au sujet de sa propre mort imminente : « Seigneur, maintenant tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole » ; notre verset clé Luc 2 :29.

Anne, une autre personne oubliée dans « l’histoire de Noël », qui apparaît également dans cette scène, est âgée. Il n’est peut-être pas clair si elle avait 84 ans, ou si elle était veuve depuis 84 ans, bien que cette hypothèse semble plus probable a la lecture simple du texte. Luc a dit : « Elle était d’un grand âge. » Sans doute, elle aussi était-elle à la fin de ses jours, la mort était de nouveau en présence d’une vie nouvelle.

Siméon a parlé de la façon dont il allait mourir, en paix. Siméon, comme Anne, ont passé toute leur vie à intercéder pour que la volonté de Dieu s’accomplisse. Au cours de leur vie, les circonstances avaient changé et changé encore. Les circonstances sociales, politiques et économiques avaient évolué dans un sens, puis dans l’autre, mais ils continuaient à prier pour que le salut de Dieu se manifeste. Ils ont vécu et ont attendu toute leur vie de voir Dieu répondre.

Cette foi d’attendre peut sembler plus facile à l’époque qu’elle ne l’est aujourd’hui. Nous vivons à l’ère de la gratification instantanée. Beaucoup, dans les jeunes générations, en particulier, sont incapables d’accepter l’idée d’une gratification différée. La technologie, bien sûr, fait partie du cocktail complexe de facteurs qui nous a conduits ici. La gratification instantanée couvre la nourriture et les boissons, le divertissement, la communication et tout le reste.

Le chrétien contemporain doit trouver un moyen de vivre dans une culture au rythme effréné tout en démontrant cette foi d’attendre. Pour entrer en relation avec les gens dans la culture, nous devons avancer à la vitesse de la culture, mais participer au plan de rédemption de Dieu. Cela demande une certaine réflexion et des mesures délibérées de notre part pour commencer à atteindre l’équilibre requis.

Dieu exige que nous développions la patience. Il y a plusieurs raisons à cela, mais nous pourrions en examiner quelques-unes. La patience est nécessaire pour le développement et la pleine formation de notre foi en Dieu. La patience est également nécessaire parce que, dans le vaste plan éternel de Dieu, il faut du temps pour que certaines choses soient faites.

Voici ce qu’écrit Jacques : « Mes frères, considérez comme une joie toute joie lorsque vous tombez dans diverses épreuves, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais que la patience accomplisse son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et complets, ne manquant de rien. Jacques 1 :2-4.

Pierre nous donne la prochaine raison de patienter. « Mais, bien-aimés, n’oubliez pas cette chose, c’est qu’avec le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le Seigneur n’est pas relâché à l’égard de sa promesse, comme certains considèrent comme de la mollesse, mais il est patient envers nous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. 2 Pierre 3 :8-9

La foi exercée patiemment sur une longue période de temps face à de nombreuses épreuves est bonne pour nous, et elle est bonne parce qu’elle donne aux autres l’occasion de venir à Christ et il n’y a pas d’application pour cela.

Dans cet exercice de la foi, nous vivons en communion constante avec Dieu et nous sommes capables d’arriver à la fin de notre vie comblés. C’est à travers de cette communion constante avec Dieu, sur le long terme, que nous sommes rendus capables de voir ce que Dieu fait. Siméon et Anne pouvaient mourir en paix parce que leur foi était récompensée à la fin et qu’ils avaient vu le salut de Dieu. Ils ont vu le plan de salut de Dieu même s’ils n’allaient pas être là pour en faire l’expérience, comme Moïse qui n’a pas réussi à entrer dans la terre promise.

Quand Dieu répond, comme Siméon et Anne l’ont vu, il y a des implications à long terme pour tout, et nous savons que nous en avons fait partie. Quand nous mourrons, subitement ou à la fin d’une vie bien remplie, nous devrions être confiants qu’ayant participé avec Dieu pendant notre vie, nous pourrions partir en paix.

Réfléchissez à ces choses:

1. Êtes-vous une personne patiente et êtes-vous capable de développer une approche patiente de la vie au milieu du rythme rapide auquel beaucoup s’attendent à ce que nous vivions et travaillions?
2. Quelles mesures pourriez-vous prendre pour vous assurer de ne pas perdre de vue que Dieu est à l’œuvre pendant que vous vivez dans la culture d’aujourd’hui et avec la technologie d’aujourd’hui?
3. Vivez-vous de telle manière que vous puissiez approcher la mort avec la certitude que vous étiez impliqué dans la vie comme Dieu le voulait?

Objectif de la prière:
Prions aujourd’hui pour que nous trouvions le juste équilibre entre la culture et notre foi et que nous vivions en communion avec Dieu, en participant a son plan de rédemption

Dans sa grâce
Pasteur Alex

Traduit de l’anglais au français par Jhonson Alexandre